Marie-claude, a commencé a travailler pour nous le 18 septembre, pendant le peyilok, dès le depart je l'ai appréciée tout de suite et Hanz aussi.
Rude travailleuse et coopérative. Toujours prête à aider et souriante, elle a un fils du même age que Noah, quelques jours de différence. Ce qui rendait les choses tres fáciles dans notre communication.
Quand je lui demandai qui s'occupait du bébé, elle me répondit dans un souffle "Mwen jween yon moun pou edem...
Madam mwen beswen job la"
Je n'ai pas posée plus de questions sachant que la situation en générale en Haïti est difficile.
Une semaine après le début de son contrat, après avoir fini sa journée de labeur elle m'annonçait:"Madam, mwen pa bon non, mwen gen yon timoun malad"
Je voulais en savoir plus, en réalité pour savoir si elle allait devoir me laisser bientôt et comment me préparé. L'enfant âgé de 14 ans était malade et Marie-claude était persuadée que c'était quelque chose de mystique. Malgrés mes tentatives de la convaincre de faire des analyses pour l'enfant elle était sûre que c'était peine perdue. Deux semaines passèrent Marie claude s'adaptait , a notre famille et nous a elle, Noah connaissait son nom et elle jouait avec lui de temps en temps. Marie claude était toujours d'accord avec ce que je disais "spo a bon pou la santé vreman continue madam", "non nou paka ap manje diri chak jou " " pousiè ap vante chak jou fok mwen netoye chak jou".. un soir encore après son travail je lui demandai des nouvelles de son fils. "Mwen voyel endeyo madam. Se yon mò li gen sou li." Je savais que c'était peine perdue. Je n'ai rien répondu. J'ai donc planifiée avec elle comment on s'organiserai pour le lendemain: menu, lessive,ect.
Le lendemain ne pouvant pas sortir à cause du lok la journée était plus ou moins lente. Hans sorti mais moi je m'occupais de Noah. Vers 4h Pm j'entendis hurler à plein poumons. Un peu étonnée au début après je me suis dis sûrement une autre mauvaise nouvelle dans le quartier quelques minutes plus tard la nounou de Noah (Vania) m'annonçait que Marie-Claude avait perdu l'enfant elle étais inconsolable. Tout de suite on cherchat quelques feuilles de verveine afin de la calmer. Vers 6 heures elle m'annonçait qu'elle devait partir sur le chant. L'enfant était à Paillant après Miragone. (3hr de route en voiture, 1 jour a pied) Je lui deconseilla. Il était déjà tard et la situation ne lui serait pas favorable à cette heure. Il n'y avait pas de tansport en commun je lui conseilla d'aller le lendemain au petit jour "wap pi fasil jween machinn bonneu" elle écouta et se coucha. Le gardien de cour du voisin m'explicait qu'il doutait qu'elle puisse trouver un véhicule pour aller la bas il était de là-bas. Le lendemain a 6h le soleil était déjà levé et Noah étais sur son pied de guerre. Dans la cour j'entendait la voix de Marie claude... je lui demandai Marie-Claude epa ou la toujou fow ale bonneu.. ses yeux étaient désespérés elle était douteuse.. je lui donnai un peu de cash sachant qu'elle depenserai tout son salaire dans ce projet elle partie a 7h . A 7h 20 la nounou m'annonçait en pleure qu'elle essayait de convaincre Marie claude de retourner "li pap ka rive Madame pa gen machin et fanmi papa a pa rinminl" je répondit
'Mwen pat vle li alle tou , mais Vania se pitit li nou paka anpechel.
l'autre était désespérée persuadée que c'était un échec . A 12 Vanya m'expliquait que Marie claude avait pu seulement arrivé a portail Lèogane. Et de la les gens des barricades avait confisqué la clef de la moto sur laquelle elle était. Elle me disait qu'elle l'avait convaincue de rentrer chez elle et de retourner le lendemain.
J'aquessieait en me demandant dans quel état d'esprit cette dame était.
A 6h Pm j'appelais vania pour m'aider et Marie-Claude me repondit. Je n'étais pas sûre, que c'était elle quand j'ai été regardé je vis Marie-claude pliant le linge de la lessive de la veille.
Je pensait révé: MARIE CLAUDE EPA OU LA. Je crias persuadé de reve. "Oui Madame map ploye rad yo rapid pou ou"
Jetais toujours pas sur de ce que je voyais "Marie claude komment ou fe rive"
Map vini Madame map finn ploye rad yo .
Quand elle vient me rejoindre elle etait tres calme comme si de rien n'était." sak passe Marie claude?!?!
Non, pa gen passaj Madam a pie selman m'ka alle. Leu mwen rive pótay yo pa kitem alle pi lween. Elle me repondit brievement .
J'insistais mais koman ou fe leu ou soti la-a. Elle me repondit la meme chose encore moins de détails. Je réalisais que c'était probablement dure pour elle d'expliquer son échec à assister à l'enterment de son fils. Les larmes me montèrent aux yeux. J'étais en colère de la situation et triste, elle, elle était calme sans émotion. "Yo pap ka fe anteman a jodia madam pa gen pasaj" ajouta t'elle encore plus calmement. Résignée des faits. Sa resilence son calme, me frappa. Je l'admirais. Malgrés tout elle était et decida de se donner au travail afin de ne pas penser a ses misères. Je n'insitait pas. Je répondit stupidemnt "mwen vraiment désolée Marie claude" je ne savais pas quoi dire. Elle dit ahh Madam bagay yo... bagay yooo... elle s'arrêta ne fini pas sa phrase. Mais je la comprenait.Elle me regardat droit dans les yeux et me remercia.
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